Quel impact de l’intelligence artificielle sur les emplois et sur la distribution des revenus ?
TABLE RONDE ET DÉBAT
organisés par l’AFCIA et Sciences Critiques
Le 13 Juin 2024 – De 19h30 à 21H30
Grande salle du CICP – 21 ter rue Voltaire- 11eme arrondissement Paris
entrée libre
Avec :
Eve Saint-Germes, enseignante- chercheuse en gestion des ressources humaines à l’Université Côte d’Azur
Patrick Albert, un pionnier de l’Intelligence Artificielle depuis les années quatre-vingt, ayant travaillé en tant que chercheur ou entrepreneur chez ILOG, Bull, IBM, etc. ancien administrateur de l’AFIA, la société savante de l’IA en France.
Nicolas Blanc, Secrétaire national à la transition économique et au digital à la Confédération Française de l’Encadrement CFE-CGC
L’avènement de Chat GPT a suscité beaucoup de réactions et questionnements, de craintes ou d’espoirs, chez les spécialistes et chez les citoyens. Dans ce contexte, L’AFCIA et Sciences Critiques ont décidé d’organiser un débat éclairé, multidisciplinaire et contradictoire entre spécialistes, chercheurs et citoyens. Ce débat prendra la forme de plusieurs tables rondes suivis de débats avec le public, dont la première portera sur l’IA et l’emploi.
Les derniers développements de l’IA générative provoquent beaucoup d’intérêt de la part des responsables d’entreprise, qui y voient une source de gain de productivité importante, mais aussi beaucoup d’inquiétudes du côté des salariés. La grève des scénaristes et des acteurs du cinéma d’Hollywood a montré à quel point le monde de l’art se sentait menacé. Grâce à une mobilisation massive, les scénaristes ont obtenu des garanties sérieuses de limitation du recours à l’IA par les grands studios. Mais combien de secteurs disposent aujourd’hui d’une telle capacité de réaction syndicale ?
Certes, la question n’est pas nouvelle. La révolution industrielle, puis l’automatisation et l’ informatisation ont déjà fait disparaître la plupart des emplois manuels dans l’industrie ou l’agriculture. Mais les emplois qualifiés des cadres et ingénieurs semblaient relativement protégés. Avec l’IA générative, les capacités de perception et de compréhension de l’environnement, de reconnaissance visuelle, de capacité de compréhension et de production de langage écrit et parlé, ont d’ores et déjà dépassé les humains en terme de précision. Les IA peuvent donc désormais effectuer des tâches plus complexes supposant une adaptation à des environnements variables. Ce sont dès lors aussi la plupart des emplois qualifiés qui vont se retrouver affectés par l’IA, depuis les médecins, les professeurs, les designers, en passant par les policiers, les pilotes d’avion, les militaires, les producteurs de série télévisées, les journalistes…
Selon les optimistes, l’IA viendra dans la très grande majorité des cas compléter, voire faciliter la vie de ces professionnels, mais ne les concurrencera pas. Selon les pessimistes, ce sont jusqu’à 50 % des emplois qui seraient menacés. Entre les deux, beaucoup d’économistes considèrent que les gains de productivité importants attendus se traduiront par une baisse des coûts, mais aussi une hausse de la demande en services en particulier. Enfin les critiques remarquent que les bénéfices risquent d’aller surtout aux géants de la tech qui dominent le marché en situation d’oligopole, et qui pourront donc imposer leurs règles et leurs tarifs aux clients, et que la reconversion des salariés supprimés du fait de l’IAG risque d’être compliquée et que beaucoup vont se retrouver au bord de la route, comme l’a été toute une partie des ouvriers remplacés par des robots dans l’industrie.
Pour débattre sur ces différents points, nous avons invité :
Eve Saint-Germes, enseignante- chercheuse en gestion des ressources humaines à l’Université de Côte d’Azur depuis 2007. Elle s’est intéressée à l’impact de l’Intelligence Artificielle sur l’employabilité, les compétences et la GRH à partir de 2019.
Patrick Albert, chercheur et entrepreneur, un pionnier de l’Intelligence Artificielle, ayant travaillé chez Bull, ILOG, IBM, administrateur de l’AFIA, la société savante de l’IA en France, et
Nicolas Blanc, CFE-CGC, secrétaire national à la Transition économique et au digital, membre du groupe de travail « l’IA et l’avenir du travail du GPAI (Partenariat Global pour l’IA).
Soirée animée par C. CASTELLANET (AFCIA) et A. LAURENT (Sciences Critiques)
La table ronde sera suivie par un débat avec le public et un apéritif convivial.
Participation aux frais libre.
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